mardi 25 août 2015

La berceuse de la Lune.

Je veux te faire taire de mes lèvres et étouffer tes murmures dans les tréfonds d'une nuit sans Lune; pour sentir ton souffle faiblir, les yeux mi-clos, d'un sommeil artificiel. Viens je te veux te faire voir ma vision de la nuit : délicieusement silencieuse. Je ne veux pas de cris dissonants sous un fond d'électro peu travaillé dans les flots de l'alcool. Cette fois je ne veux pas d'illusion, mais un semblant de véritable. Regarde ce que je vois. Je veux que tu  atteignes les profondes de mon regard pour en déceler tout l'éclat. Je veux combler les étoiles. Présomptueux non ?

Nous n'avons pas besoin du jour. Tu es la Lune, et je serais la Nuit. Vois nos deux présences en cette rue si affriolante du peuple, le soleil haut dans le ciel. Ce soir, elle nous appartient. Plonge toi dans les ténèbres du crépuscule, laisse toi aller. C'est une beauté infime et brute. Tu en seras l'éclat, le joyau qui donne un sens à cette absence de clarté. Je veux te dévorer, toi tendre splendeur qui me nargue de là haut. Je veux que tu justifies mon existence. Je serais les sombres songes qui te courtisent, Lune inaccessible et audacieuse. Je veux être tes seuls tourments. Ne souffre que par ma présence. Je veux te glisser entre mes étreintes de glace, et tu  succomberas sous mes baisers de givre. Je veux déposséder  toute la chaleur de ton corps délicat. Embrasse mes lèvres gelées. Brûle-les. Je ne suis que froideur.

- Rend moi vivant, bordel !

Je veux que le froid te transperce, que mes griffes te traversent. Laisse-moi me délecter du somptueux liquide qui cours en toi, plus rouge que le velours. Fais-le couler à flots sur mes membres gelés. Observe ce contraste magnifique. C'est le noble couple de nos fragments de vie. Ressens le souffle tremblant que je t'insuffle au creux de ton cou. Et craque lentement, de la nuit qui t'emporte, de ce froid frissonnant qui te dévore. Je suis partout en toi.

La nuit te vole le coeur et le froid te brisera le corps. Je t'ai enfin possédé. Une éternité que tu me nargues. J'ai le terrible espoir qu'en cette nuit sans lune, tu n'ais eut seule pensée que ma personne; que parmi nos étreintes, et nos baisers à l'aveugle, tes lèvres, elles, aient esquissées l'espace d'une seconde, un semblant de sourire. Mon être est de glace. Mon coeur est de glace. En acceptant de t'aimer, j'accepte de mourir. Mais grâce à ce sourire, mon dernier souffle peut venir s'éteindre dans les ténèbres du monde. Désormais, c'est toi qui les contrôles. Entre tes bras et d'une douleur exquise, mon coeur se brise en mille éclats. 

E.J.S { Mad Hatter }.

samedi 1 août 2015

#22 Sans intérêt.

Merci, chers amis éphémères. 
Instants qui se gravent, je l'espère.
Sur fond de rire, d'eau et de bruyère.

Dans un ciel brumeux, ma voix se perd.
Et les étoiles disparaissent de l'air. 
Beauté de l'eau, et son contraire. 
Ciel reflétant un bleu si clair. 

Comment faire ? 
En votre abscence,
Pour me complaire
Dans cette aisance
Pour me distraire.. 
En quête de sens.

E.J.S { Mad Hatter }.