vendredi 10 octobre 2014

Analyse humaine. #2

Vous me l'avez enlevée.
Vous et vos convenances à la con. 

Je ne suis plus qu'errant.
Dans ces bâtiments exigüs et vides.
Dont on a vite fait le tour.
Dont le lassement est tellement preste.

Baisse les yeux, tu la vaux pas, et tu la vaudras jamais.
Chaque jour, à chaque fois que ça me reprenait, j'la regardais.
Si tu savais comme ça m'suffisait.
Elle est forte elle, vois-tu ?
Alors tes regards faussements provocateurs, tu t'les gardes.
Et tes mots de travers illusionnaires, ouvre-la même pas. 
T'façon, elle les balayeras d'un geste.
Vous lui êtes tant insignifiants. 
L'est pas comme moi, t'vois ? 
Elle, ne te crains pas. 
Et vous vaux tous, fourbes.

Au début, j'te dis pas.
Son absence, elle se f'sait tellement ressentir.
Chaque minute, d'chaque heure.
D'chaque foutue journée passée entre ces murs.

Mais je suis diablement égoïste, j'la voulais pour moi.
Mais non, elle n'est à personne.
Elle vogue, vole, et s'envole. 
Elle est Libérté. Elle est tout. 

Et j'la regrette éternellement. 

Ils ne t'aiment pas ? 
Mais qu'importe. 
Sont riens, juste le décor.
Je t'aimerais pour deux, trois, cent, mille.

E.J.S { Mad Hatter }.


mercredi 1 octobre 2014

#15 Sans intérêt.

Douce âme meurtrie et trépassée, 

Passez cette eau glacée sur votre beau visage. Que l'air terrestre vienne effleurer votre corps assoupi, et la chaleur brûlante de notre astre vienne vous bercer !

La nature est vôtre. Le cycle humain détestable dont vous êtes prise a marqué son sceau sur cette fine peau. Mais il est bien vain de croire à une funeste éternité charnelle. 

Échappez-vous. Et venez en bras, que le souffle qu'est le mien vienne alors effleurer votre cou tendu. Fermez les yeux. La capacité lacrymale humaine demeurera toujours sous-estimée. Amour, vous pouvez tirer le rideau sur moi, d'un attrait théâtral comme il en est concevable, mais je n'y bougerais point. J'y serais, encore, et par delà notre Dévastée, celle que l'on nomme Mort.

E.J.S { Mad Hatter }.

#14 Sans intérêt.

Cette salle froide, vide dans l'âme, déchirante.
 Le son du silence, pire que tout, à glacer le sang.
Toujours le même malaise, mal être.
Une odeur funèbre.

Tremblements, pas de peur, pas de froid.
D'angoisses subconscientes peut être.
Bien que le sens même de ces mots demeurent flous.
Psychique qui en résulte physique.
Si, je veux grandir, un peu, pas.trop, mais un peu tout de même.
Je ne sais pas, je ne peux l'expliquer.
 Ce truc physique en résulte.
J'suis dans le trouble.
Esprit et corporel.

Mes mots sont encore au fond de la gorge quand la porte se referme.
Je suis incapable de correctement m'expliquer oralement.
On ne m'a pas appris à m'exprimer clairement.
Moi, j'ai toujours transposé dans les mots.

Enfin bon, je ne sais plus.. je ne sais pas ce que je suis censé savoir meme.
Mon reflet est le plus dur à affronter chaque nouveau levé du jour.
 Et avant de soutenir le regard d'autrui, je dois tout d'abord me confronté au mien.
 Un moi que je ne connais pas.

Je suis dans le vide.

Un jour, j'imploserais.

E.J.S { Mad Hatter }.