dimanche 29 décembre 2013

Le garçon qui ne voulait pas grandir.. ! { Le véritable personnage de Peter Pan.. ! }

Peter Pan,  autre que le conte féerique réadapté par Disney destinés aux enfants, est un personnage fictif crée par l'auteur écossais J.M.Barrie., en 1911, apparu dans le roman The Little White Bird .

Le personnage de Peter Pan est très ambigu, bien plus qu'il n'y paraît aux premiers abords. Il s'agit là d'un enfant qui refuse de grandir, et ce n'est pas seulement l'enfant joyeux et naïf qu'il semble être.

Il est lié au Pays Imaginaire, de telle façon qu'ils ne forment qu'un. Il est le Pays Imaginaire, ainsi que l'ensemble des personnes s''y trouvant. S'il vient à quitter ce Monde, tout s'endort, nature se fane et les Enfants Perdus ne se battent plus. Le Pays Imaginaire est un monde qui est modifié sans cesse. Les Enfants Perdus ne sont jamais les mêmes, car ils ne restent que durant leur enfance. Soit ils partant, soit ils sont tués par Peter Pan, car « Grandir est contraire au règlement  ». Les "méchants" sont également interchangeables. Les Fées ont une vie très courte. Et les aventures s'y enchaînent perpétuellement. Seul Peter Pan est immuable dans ce monde; il est l'éternel maître du jeu, il est le jeu lui-même. Tout se décide selon son bon-vouloir.

Peter Pan est défini à plusieurs reprises, à l'instar de tous les enfants comme « joyeux, innocent et sans cœur ». Totalement égocentrique, il n'accorde que peu d'importance aux autres personnages, qu'il ne considère que comme ses faire-valoir. Pour ce qui est des Enfants Perdus, il prend les enfants abandonnés, devenus orphelins, s'ils ne sont recueillis après une durée de 7 jours. Il en est ainsi génération après génération. Toujours remplacés, il oublie à chaque fois les précédents.

Le roman montre que Peter Pan n'est pas quelqu'un d'humain ou un héros : dans l'histoire il est incapable d'amour, de compassion ou de quelque sentiment profond que ce soit. Il reste éternellement bloqué dans le factice, ne faisant aucune différence entre le jeu et la réalité. Mais l'œuvre de J. M. Barrie ne nous montre pas uniquement un gentil garçon rêveur en mal d'aventure. Au contraire, c'est un garçon qui s'obstine pleinement à ne pas vieillir, ni à se souvenir. C'est un être cruel. Il s'agit là d'un Monde très structuré. Il est nécessaire pour Peter Pan que les Pirates demeurent (symbole du Mal) tout autant  que les Enfants Perdus (le Bien). L'un sans l'autre, rien n'existe. Ils se craignent mutuellement, mais ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre. Cela engendrerait l'écroulement du Bien et du Mal. Quand bien même, Peter tuerait les Pirates, il prendrait aussitôt son rôle pour ne pas rompre l'équilibre de son Monde, en attendant qu'un nouvel ennemi survienne. Ce qui diffère le Bien du Mal ici, est le côté "adulte". Au regard de Peter pan, les Pirates sont des adultes et les adultes sont des Pirates. En effet, Peter Pan est confronté à la cruauté et à la perfidie de l'homme : il reste bouche bée pendant quelques instants, incapable de comprendre pourquoi les Pirates lui avaient fait de pareils coups bas. C'est à cause de tous ces « défauts » adultes, apportés par le temps impitoyable, que Peter Pan refuse de grandir : ce serait pour lui une dégénérescence.

 On est bien loin de l'univers Disney ; derrière les apparences d'un petit conte pour enfants, se cache un texte d'une profondeur vertigineuse où chaque phrase importe, et où une analyse approfondie est nécessaire pour tout comprendre. Le dernier chapitre, considéré par certains comme une fin secondaire, est probablement le passage le plus important et le plus démonstratif de ce que veut nous faire parvenir l'auteur. Le Temps passe, irrémédiablement, pour tout être vivant ; personne ne peut rien changer à cela. Peter Pan et le Pays Imaginaire ne sont rien de plus que le fantasme de l'enfant, une fontaine de jouvence où Peter Pan demeure le maître absolu. . Un monde parfait mélangé à l'esprit de communauté garçonnier, de conquête, d'histoires sans fin : un lieu où le temps n'a plus d'importance et où le matin se lève à chaque instant.

Par là, il s'agit aussi d' un livre sur la mort et les peurs qu’elle en inspire (la thanatophobie). La mort est très présente dans l'œuvre, sous différentes formes mais elle est aussi thématisée indirectement par certains motifs récurrents de l'œuvre, notamment par l'oubli.

Le livre met aussi en scène, et c'est l'une des premières fois dans l'histoire de la littérature, un franchissement de la barrière de la fiction ce qui peut à la fois illustrer la lecture, où l'enfant lecteur peut s'identifier au héros d'une histoire et avoir le sentiment de rentrer à l’intérieur du livre, mais aussi une métaphore de la difficulté de l'auteur à quitter ce monde merveilleux et à ne pas se laisser dominer par lui. Ce monde apparaît en effet dominé par l'enfance. Peter veut rester un enfant pour toujours, et éviter les responsabilités de l'âge adulte, il s'enferme en quelque sorte dans le monde de l'enfance. Il adopte une attitude souvent tyrannique et hostile à toute forme d'autorité, ce qui permit à certains commentateurs d'obédience freudienne de parler d'un personnage sans surmoi. Le syndrome de Peter Pan tire justement son nom du refus conjoint de mûrir en s'insérant dans le monde des adultes, perçu comme trop conventionnel et de reconnaître le caractère fictif et enfantin des êtres peuplant l'imaginaire de l'enfance. 

vendredi 13 décembre 2013

Conception consciencieuse.. !

Éblouissance de mon âme,
Vous êtes beauté, grâce et lunatisme.
Décadence de mon cœur,
Vous demeurez plaisance des yeux et ardeur d’esprit.
Magnificence de mon regard,
Vous embrasez notre Monde de vos dires & actes.

Chère & tendre personnalité hivernale,
Vous vous jouez d'Autrui.
Ainsi, vous avez, malgré moi, conquis l'âme affligée que je suis.
Elle ne put exercer plus de résistance sur la soutenance de votre profondeur. Elle en fut incapable tant vous subsistez dans votre idéal.

Vous êtes en mesure de concevoir mes mots. Néanmoins, vous vous refuser à cette conception bien trop subliminale, inférieure au seuil de votre conscience, écartant tout autre fait dissemblable, différant des caractères présents de notre Conformité.


Il n’empêche. Je persiste et m'entêterais, tentant le maintien d'un semblant de lucidité dans mes propos. Vous demeurez dans la réminiscence visuelle de mon être. L'attachement que je porte à votre égard vous apparaîtrait à l'égal de l'invraisemblance amoureuse.. 


E.J.S { Mad Hatter }.




Douce naïveté.. !

Je les envie. Ils sont simples. Dans une petite bulle de bonheur insouciant. Souriants à Hier. Rêvant à Demain. Ils se font de plus en plus rare en notre Monde. Eux, dont l'expression des lèvres, dénuée de sens aujourd'hui, reste encore un temps soit peu franc et pur. Juste un peu.Des imbéciles heureux. Des naïfs invétérés. Des simplets innocents. Candides. Crédules. Parfois puérils. Souvent ingénus.

Pis y a Autrui. Avec un A majuscule, tant ils ne pourraient former qu'un seul et même corps. Tant ils paraissent semblables et similaires à la fois.
Ils m'amusent bien quand même.. !

Des dissimulateurs de vérité. Spécialistes au jeu de Cache-Cache. Professionnels au camouflage. Très ingénieux quand il s'agit de se masquer. Alors là, ce sont les meilleurs. Leur amusement favori. C'est une perpétuelle compétition entre eux..
"A qui se masquera le plus? Qui fera semblant d'être le plus heureux? Qui affichera le plus faux-sourire au Monde pour berner les gens, et ainsi s'auto-convaincre d'un possible bien-être?"
Ils me distraient, m'divertissent. C'toujours ça. Et c'tellement simplissime de les démasquer..


Vive les faux-sourires ! C'est toujours bien d'se mentir à soi-même. C'bien connu. Pari risqué. Pernicieux pactes auxquels vous vous engagés. Passablement nuisibles. Redoutable cercle vicieux dont les neuf-dixièmes n'en résulteront pas vivants.. !



E.J.S { Mad Hatter }.

mardi 5 novembre 2013

#Numéro trois.

« J'aime l'automne. Paradoxalement, il me fait toujours le même effet chaque an qui s'écoule.. »

Il y a désormais deux catégories de personnes qui m'entourent..

 Ceux qui commencent doucement à se lasser de moi, puis les autres qui ont trouvé un but à accomplir, un sens à leur vie présente.

Je ne blâmerais ni les uns, ni les autres. Les premiers n'ont pas torts, ils ont raison, vraiment. Je ne leur en veux pas, je suis seul fautif.. Ils commencent lentement à en avoir marre. Je ne peux les blâmer tant je réalise ce qui peut me mettre en tort. J'ai bien du mal à regarder la vérité de la vie sur certains points, sur la plupart en faite. J'essaye, au fil du temps, de m'améliorer tant bien que mal, mais je préfère la rejeter.. cette foutue réalité. Si avoir peur est être faible, je le resterais pour le restant de mes jours. D'autres vont bientôt réaliser, dans un futur proche, qui je suis réellement, du moins la partie que je laisse entrevoir à ce triste monde. En bref, ils ont vus, voient, ou verront. C'est une certitude, une suite de sens..

Les seconds sont chanceux. Ils l'ont trouvé. Ce but, cet objectif.. celui que je n'ai pas encore découvert à ce jour perdu. Ils l'ont trouvé et j'en suis heureux pour eux. Ils ont réussi là où j'ai échoué. Le trouverais-je, moi aussi.. ? C'est une incertitude. L'écho de ma question demeure encore une résonance continue.. Plus de mille fois que je l'hurle au monde, sans succès.

« L'abandon d'elle et lui ne serait surement pas un regret pour eux, s'ils pouvaient encore ouvrir les yeux et me voir.. »

Alors avec lenteur mais sûreté, ils courent, loin, très loin. Restant paralysé, je ne peux que les regarder. C'est ça. Les observer de loin, tantôt avec le sourire, désireux de leurs bonheurs; tantôt les larmes coulants, avec une amertume tristesse qui ne part jamais vraiment.


Comment l'exprimer clairement aux étoiles.. «La solitude détruit.» Que répliquer de plus..

E.J.S { Mad Hatter }.

















# Numéro deux.

As-tu remarqué ..?

Il en est totalement incapable. D'une faiblesse déconcertante, il ne peux te tenir tête. J'espère que cela te satisfait.. Il n'y a pas de quoi le regarder de haut, avec cet air faussement compatissant, qui ne l'accable que plus, tu me fais de la peine, sincèrement. Tu le fais souffrir, lui aussi. Bien plus que tu ne l'imagines. Réagis un peu ! À trop courir après cet espèce de bonheur voué à l'échec, tu réaliseras tout ce que tu auras naïvement perdu. Je t'en supplie.. je suis persuadé que tu connais aussi bien que moi cette sensation. Ne commets pas ces mêmes erreurs.. Vous en souffrirez tous deux.

Soit. Je me perds. Tu peux aisément y survivre, néanmoins, lui en est totalement incapable. Je te savais aveugle mais imaginais un minimum de compassion envers autrui de ta part. Tu est en train de faire subir ce qui t'as toi-même accablé de douleur. Tu n'en as donc retenu aucune morale..

Triste monde. Ton orgueil te perdra. C'est une certitude absolue.




E.J.S { Mad Hatter }.

Dernière danse.. !

Je la voulais ma dernière danse. Je la voulais. (Kyo)


Alors, entre haine profonde, non-réalisation du fait, anéantissement total, non-croyance de la chose et infinie tristesse, je reste pétrifié, comme paralysé. Incessant combat dans le faible esprit de ma personne, je demeure las, de tout sentiment, de toute émotion. Je suis là, assis, les yeux grands ouverts, le regard perdu, perdu de sa logique, de ses remparts, de son monde car s'écoulant.


Gamin insolent, égoïste, infantile et .. que je suis, je veux que tout se passe selon mon bon vouloir, sans aucun changement compromettant mes décisions; dans le cas où cela ne s'accomplit pas, j'hurle, pleure, cris, supplie, fais un caprice, négocie, marchande, supplie encore, pleure toujours; puis hais, déteste, maudit, m'auto-convaincs d'un contraire bien plus confortable et refuse clair et net la putain de réalité qui s'oppose devant moi. Bah oui. C'est ça la vision d'un enfant. 

Acceptez-la, sales traîtres vous êtes.. ignobles, insensibles, inconscients, incompréhensifs, minables. Vous êtes détestables, et vous m'faites honte. Le pire est peut-être le fait que vous ne vous en rendiez pas compte. C'est triste.. vraiment. 

On ne détruit pas un enfant, qui plus est, de cette façon. Honte à vous. J'prends beaucoup de choses sur moi. Mais là, vous me brisez. Et les fissures deviennent profondes. Le jour où cela viendra à craquer, vous en serez les seuls responsables. 

À quel point j'ai mal.. ? Non, ça bien vous vous en foutez.. !




E.J.S { Mad Hatter }.

lundi 17 juin 2013

# Numéro un.

Paysage grisâtre & pluie battante. Nuages si contenants que le contenu s'en déverse à n'en plus contenir. Faux espoir. Cela ne cessera. Il ne faut pas. Un point de vue où l'horizon ne vous semble qu'insignifiant à l'égard de la faible perception sensorielle humaine; où dès lors que l'univers se trouble, le reflet des étendues nous apparaît comme un monde parallèle, une seconde sphère, une multitude d'assemblages de microparticules capables de se déconcerter pour cause du moindre grain de sable venant troubler la surface de deux mondes, la séparation de deux ères aux idéaux assez peu analogues. 

Au diable maussades & hargneux, insipides et grincheux, les belles larmes de notre si lunatique Ciel n'ont jamais achevé quelconque malheureux pâtissant,. Cette chaleur tenace surgira bien assez vite dans notre quotidien miséreux, alors soit, il est tout à fait plausible de supporter une insignifiante (& franchement si faible..) déferlante d'eau fraîche, n'est-il pas..?


E.J.S { Mad Hatter }.

dimanche 16 juin 2013

Conscience inconsciente ...?!

« Inconscient. Naïf. Médiocre. Faible.
Ce n’est pas une prédiction, mais un fait.
Je te haïrais jusqu’à l’achèvement de mon dernier soupir.
Je veux que tu disparaisses de mon existence, que tu partes sans te retourner et que tu ne reviennes jamais. Ta seule présence me répugne.. »



Il est faible. Trop faible. Il est naïf. Mais le comble, c’est qu’il a peur. Incapable d’agir selon ses propres moyens existentiels. Il l’a même laissé filer sous ses yeux. Il aurait pu la (cette personne) retenir, libérer de son âme ce qui le tourmente depuis des jours, des mois.. Peine perdue. Il l’a regardé, visage pâle, lèvres tremblantes, cœur battant, gorge sèche, s’est étonné lui-même des mots quelconques qu’elle pu avoir prononcés à son égard, uniques depuis plus d’une année et ainsi, l’a laissée repartir tranquillement en cette matinée affligeante. 




Quelle ironie.. La cherchant du regard tout le jour, lors chacun de ses instants d’absence, de solitude, parmi cette foule d’esprits misérablement insignifiants ; la poursuivant toute la nuit, lors de chacun de ses songes cauchemardesques, terrifiants. Sans succès. Il aura beau la pourchasser, à en perdre haleine et espoir, ses forces ne lui suffiront que trop peu en ce monde repoussant. Dans les rares moments où le Ciel a bien voulu, pris de pitié, lui accorder quelconque maigre éventualité, il ne peut que se cacher afin qu’elle ne puisse l’apercevoir. Il la regarde au loin, tristement, entourée d’autrui, elle est heureuse, elle ne s’en rend pas compte et ça ne l’attriste que plus. Elle peut compter sur eux, il le sait, c’est certain. Il n’a plus qu’à la laisser dans ses rares bonheurs insouciants, pour ne pas la troubler, et repart tel qu’il fut venu. Faible. Tourmenté. Honteux. Mais. Avec un semblant de sourire dans l’âme. 




« Qu’importe. Je le ferais payer. Je ne veux plus de lui. Je le maudirais, encore, toujours plus. D’une faiblesse à en perdre les mots. Il ne se rend pas compte. Il tombera de haut. La prise de conscience n’en sera que plus intéressante..»






E.J.S { Mad Hatter }.
























vendredi 22 février 2013

Idéaliste anéantit ...!

Je me contentais d’observer, de regarder, lasse de toute émotion apparente, le triste spectacle s’offrant à moi. Ma déception fut telle que seule la pesanteur retenait mes pieds à terre. 

 La nuit passée, je m’étais endormie avec difficulté. Mon imperceptible impatience se justifiait souvent par un manque de sommeil. Mon esprit semblait vagabonder de toute part, à la recherche de questions sans réponses. Je me ressassais tout souvenirs ou évocations semblables à la beauté. Les faibles souvenirs de ma petite enfance me ramenaient inconcevablement vers cette journée féerique où l’on m’avait emmenée dans ce curieux endroit dont aucun mot ne parvenait à décrire sa véritable nature. Ce jour nouveau était désormais arrivé. Mon petit paradis terrestre allait finalement se matérialiser sous mes yeux pétillants, dans mon cœur, au creux de mon esprit tout entier. Les paupières lourdes et le souffle régulier, mes songes eux-mêmes ne se projetaient qu’au lendemain, preuve que mon subconscient demeurait rempli de magie. Ce rêve revenait sans cesse ces dernières nuits, sans pour autant que je puisse, un temps soit peu m’en lasser, ne serait-ce qu’une fraction de seconde…


J’étais seule au milieu de hautes herbes. Je m’engageais sur un petit chemin me semblant dégagé. Ce dernier menait à une prairie verdoyante de toute beauté, non loin d’une cascade infiniment plus belle que dans mes souvenirs. Le temps semblait s’être stoppé durant plusieurs secondes, quoique toute notion de temps ayant disparu de mon esprit, il aurait pu tout aussi bien s’écouler une heure entière que ça n’aurait point troubler ce sentiment de paix m’habitant.
Le ciel exprimait une pâle teinte grisâtre. Quelques doux rayons lumineux venaient percer ce ciel miraculé. Une légère brise de vent demeurait alors que les feuilles des arbres s’hérissaient légèrement et…

Mes yeux s’ouvrirent si soudainement sous la sonnerie du réveil qu’il me fallut plusieurs minutes pour réaliser le fait que je me trouvais encore entre mes draps. Tout cela deviendrait une  réalité.
Je descendis de l’autobus qui m’arrêtait devant un vieil arrêt abandonné. Une imperceptible sourire aux lèvres, je courus autant que mon corps me le permit à travers les feuillages. Mon cœur cognait à travers ma poitrine. Je respirais difficilement. Tandis que je m’engageais à travers les arbustes, une allée se dégagea. Je traversai à perdre haleine et aperçut le petit talus de mes souvenirs menant vers mon petit paradis terrestre quand soudain je sentis mon cœur rater un battement…
Mes yeux s’écarquillèrent sous ce spectacle désolant. Mes épaules s’affaissèrent lourdement, semblant porter la totalité du malheur humain. Mon idéaliste eden ne comprenait pas la moindre ressemblance avec celui de mon enfance. Une petite partie de mon âme se brisa et le tableau m’apparut de plein fouet.

La verdure semblait stérile et abandonnée depuis plusieurs années. Désormais, la cascade bleutée de mon rêve était recouverte de déchets, d’ordures, d’immondices les plus horribles que j’eusse vue. Dépourvue de toute humanité, la terre avait perdu son éclat étincelant. Le ciel, couvert de nuages, semblait prévoir une pluie incessante à la vue de ses nuances. Je ne parvins pas à décrire les sentiments m’habitant, tant je me sentais désorientée. Entre déception et écoeurement, dégoût et tristesse, frustration, accompagnée d’un sentiment de vide qui ne me quittait plus. Aussi, je ne fus nullement tentée de faire un pas de plus. Avec la forcé des années, la contamination et les détritus semblaient avoir succédés à toute beauté de ce lieu. Telle était la preuve même que la moindre parcelle pureté est anéantit en cette société abjecte.





E.J.S { Mad Hatter }.



















jeudi 3 janvier 2013

Lettre de guerre...!


Cher père, chère mère

Á l’instant où je vous écris, je me trouve dans une petite tranchée de seconde ligne. Mon bras droit me fait un peu souffrir mais je suis parvenu à chasser les idées noires qui me tourmentaient. Cette tranchée est étroite, boueuse et inconfortable, cependant je sens mon cœur battre dans ma poitrine, je sens mes poumons s’emplir d’air, je me sens en vie. Ces derniers jours, pas une fois la terreur ne m’a quittée. Lorsque je me trouvais en première ligne, j’ai découvert le véritable sens du mot « enfer ».

Les obus ont plu tel un orage d’acier. Le ciel avait perdu sa belle teinture bleutée sue j’aimais tant étant enfant. L’air devenait irrespirable à mesure que nos troupes avançaient. Le son du vent à travers les arbres et les petits oiseaux chantants laissait place à un horrible vacarme « d’insectes bourdonnants ». Tous mes sens disparaissaient les uns après les autres. Les cadavres… que dis-je, les membres humains, étaient éparpillés sur toute surface.

Père, mère, la guerre m’a achevée, aussi physiquement que psychologiquement. Elle m’a dépourvu de toute humanité et détruit le mince espoir que je gardais au fin fond de mon âme. Je ne sens plus le goût de la nourriture que l’on me sert. Seule une terrible sensation de mort m’habite désormais. J’ai du sang plein les mains. J’ai du gaz plein les poumons. Et un étrange désir de vengeance. Je voudrais stopper ce massacre sans précédent. Je voudrais me révolter contre le monde entier, leur dire que nous ne sommes pas des machines à tuer, que nous sommes tous des hommes, tous des frères, des compagnons, des amis. Et qu’il est purement insensé de faire combattre des frères ensemble. Toutefois, m’écouteront-ils ? Feront-ils le moindre effort pour pouvoir me comprendre ?

Je n’ai plus de forces. Je pense qu’elles m’ont quittées il y a bien longtemps. Mon âme, elle, s’est dispersée depuis lors. Peut-être était-ce quand mon regard s’est posé sur ce corps qui me semblait familier. En le retournant, j’ai vu qu’il s’agissait de mon plus cher compagnon. On m’a alors forcé à le porter et à le mettre sur un tas d’autres. Entassés, comme des animaux.
Père, mère, je souhaite que le reste de votre vie demeure malgré tout, paisible, dans la mesure du possible. On m’a souvent reproché d’être trop pessimiste. Aujourd’hui, je suis purement et simplement réaliste. Je le sais. Je le sens. Je n’en ai guère pour très longtemps avant que l’on ne me range dans le tas de cadavres, avec tous les autres. Père mère, ne soyez pas trop malheureux, je sub
sisterais éternellement dans vos cœurs.

Affectueusement.
Votre fils Ethan Jasper SPARKS.





E.J.S { Mad Hatter }.